Cannes 2025 : avec « Romería », Carla Simón reconstitue le puzzle familial et les années sida
Dans un récit miroir où les années 1980 répondent à 2004, une post adolescente enquête sur ses parents lors de retrouvailles avec sa famille biologique qu’elle ne connaît pas.
Le cinéma espagnol est en grande forme à Cannes avec deux des films les plus intéressants et singuliers de la compétition. Déjà avec Sirât, son road movie technoïde entre désert de sable et montagne, Oliver Laxe, produit par le maître Almodovar, a signé l’un des longs métrages les plus saisissants du début de festival. Rebelote avec Romeria de Carla Simon, une fiction très personnelle sur fond de relation familiale tourmentée, de maladie honteuse et de fantômes du passé, motifs déjà présents dans d’autres films de la quinzaine cannoise.
En les abordant dans Alpha, son body movie statuaire, Julia Ducournau n’a pas vraiment convaincu. Carla Simon opte, elle, pour la finesse d’un récit en deux époques qui se font écho (les années 1980 et 2004) afin d’exhumer des souvenirs éparpillés.
Marina (Llucia Garcia) est une enfant adoptée. Elle a trois ans quand sa mère meurt, six lors du décès de son père. Et pourtant, elle est absente de l’état civil de son géniteur. Au sortir de l’adolescence, Marina a besoin de corriger cette omission pour obtenir une bourse d’études supérieures. Le moment choisi par un de ses oncles paternels pour l’inviter en Galice à Vigo, terreau de cette famille biologique inconnue.
Des retrouvailles en forme........
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