Les mots combatifs de Thomas Jolly, le sourire crispé de Rachida Dati… Ce qu’il fallait retenir de la 36e cérémonie des Molière
Sous le regard noir d’une ministre de la Culture visiblement fâchée d’être là, la 36e cérémonie des Molière a multirécompensé du « Charbon dans les veines » et soufflé un petit air de contestation pour dénoncer les attaques contre la culture.
À quoi s’attendait donc la ministre de la Culture ? Enfoncée dans son fauteuil de velours rouge des Folies Bergères, entourée de Jean-Marc Dumontet, patron de la cérémonie, directeur du théâtre Antoine, du Point-Virgule, de Bobino et copain de Macron, et de Michel Field, monsieur culture de France Télévision, Rachida Dati affichait sa mine des mauvais jours. Il faut dire que dès les premières minutes, Caroline Vigneaux, la maîtresse de cérémonie, a déboulé sur scène avec une partie de la troupe des Misérables comme on grimpe sur une barricade.
En habits de Marianne, bonnet phrygien sur la tête, un sein à l’air, brandissant un drapeau bleu blanc rouge, elle a interpellé vivement la ministre de la Culture : « Le théâtre résiste à l’obscurantisme, au fanatisme, à l’intolérance, à la brutalité du monde, et bien sûr aux coupes budgétaires massives qui frappent le secteur culturel. (…) La culture ne peut pas être la variable d’ajustement de l’économie de guerre ».
Plus tard, le comédien Didier Brice, pour la CGT-Spectacle, a rappelé que quelques jours avant les........
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