« Nous serions des caprices artistiques qui coûtent cher à l’État » : à Bagnolet, le théâtre de l’Échangeur menacé de fermeture
Les restrictions budgétaires frappent de plein fouet un lieu emblématique de l’émergence artistique. L’équipe, artistes, auteurs et autrices, public et tissu associatif se mobilisent.
Il y avait foule lundi 16 juin à l’Échangeur. Des compagnies en grand nombre mais aussi des spectateurs, des enseignants qui ont tissé des liens précieux avec ce lieu. Situé derrière ce nœud routier impressionnant entre périphérique et autoroute A3, l’Échangeur de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) relève de ces théâtres indépendants, alternatifs jusqu’ici soutenus par les pouvoirs publics (ville, département et ministère de la Culture). Depuis trente ans, il est un lieu d’accueil pour les compagnies (80 cette saison), de résidence pour les auteurs, de diffusion, un laboratoire de création à échelle humaine qui irradie sur le territoire par l’entremise d’interventions.
Ces dix dernières années, Régis Hebette, metteur en scène, directeur de la compagnie Public chéri, à l’origine de la création du théâtre, a vu les subventions stagner, c’est-à-dire baisser : ce qui n’a pas empêché l’équipe de........
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