Léane Alestra, femme engagée contre le femonationalisme
Après avoir traqué les mouvements identitaires féminins sur les réseaux, la jeune femme est devenue une spécialiste de Némésis et consorts.
Cheveux courts, visage doux, langue affûtée et à haut débit, Léane Alestra respire peu entre deux phrases. Elle a beaucoup à dire. À 26 ans, l’autrice sort déjà son deuxième essai : les Vigilantes (JC Lattès), un zoom sur les femmes et l’extrême droite, ou plus précisément « sur l’agentivité des femmes dans le nationalisme ».
Des collectifs comme Némésis ou Nous vivrons, les premières femmes à la tête de partis d’extrême droite en France, en Italie ou encore en Allemagne constituent aujourd’hui ses sujets d’étude, comme toutes celles qui se font le relais d’une idéologie toxique, mortifère, opposée à l’émancipation de toutes les femmes et des minorités. Mais Léane Alestra ne s’est pas tout de suite autorisée à occuper ce terrain-là.
« Mes parents ont accédé à la classe moyenne, mais viennent de milieux populaires. Il y avait cette idée qu’il fallait faire des études pour trouver un travail, alors j’ai fait du design digital. » Son prêt étudiant remboursé, ses jobs........
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