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Turquie : à Istanbul, un 1er mai sous le signe de la résistance à Erdogan

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02.05.2025

Dans un pays fortement mobilisé après l’arrestation de plusieurs élus, dont Ekrem Imamoglu, le rassemblement organisé pour la fête des droits des travailleurs a pris une dimension nouvelle. Syndicats et partis de gauche, étudiants et salariés ont défilé au coude-à-coude.

« Un jour viendra, la roue tournera, l’AKP rendra des comptes au peuple ! » scandent les avocats du barreau d’Istanbul – dont le président est visé par une procédure de destitution – dans le cortège du 1er mai. Sous une pluie battante, la foule converge vers Kadiköy, sur la rive asiatique, à l’est de la métropole turque.

C’est peu dire que ce 1er mai a une coloration très politique, après l’arrestation d’Ekrem Imamoglu, le maire d’Istanbul, le 23 mars dernier, et les vagues d’incarcérations qui ont suivi. L’AKP, le Parti de la justice et du développement du président turc Recep Tayyip Erdogan, est particulièrement contesté dans les rangs de cette marche à l’appel de la Confédération révolutionnaire des syndicats de Turquie (Disk), de la Confédération des fonctionnaires (Kesk), de l’Union des chambres d’architectures de Turquie (TMMOB) et de l’ordre des médecins (TTB), autour du mot d’ordre « Nous gagnerons ».

Depuis l’arrestation d’Imamoglu, Özgur Özel, le secrétaire général de son parti, le CHP (le Parti républicain du peuple, social-démocrate), a tenu deux meetings par semaine. Lors du dernier, à Basaksehir, à l’ouest d’Istanbul, la........

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