Limitation du chalutage de fond dans les aires marines protégées : une mesure d’affichage
En annonçant l’interdiction de certaines zones protégées à cette méthode de pêche destructrice, Emmanuel Macron poursuit la logique de protection française « au cas par cas ». Avec des conséquences sur le plan environnemental, mais également démocratique.
Dans un entretien publié samedi par Ouest France, Emmanuel Macron a annoncé, à deux jours du début de la Conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc), vouloir « limiter l’activité » des chaluts de fond dans certaines zones des aires marines protégées (AMP) françaises. Pour déterminer ces zones, le président a fait état d’un travail « très précis » élaboré avec des scientifiques et des pêcheurs pour aboutir à un « consensus ». Une annonce dénoncée comme insuffisante par des ONG.
Le chalutage de fond, une méthode de pêche industrielle qui représente un quart de la pêche sauvage mondiale, selon l’observatoire « Global Fishing Watch », est décrié pour son impact majeur sur l’environnement marin. En raclant les fonds avec leurs filets, ces chaluts détruisent la biodiversité sur leur passage et ramassent toutes les espèces sans discrimination – dont nombre sont rejetées mortes en mer. En remuant les sédiments, ils relâchent également du CO2. Si l’Union européenne a émis une recommandation jeudi pour mettre fin à cette pratique dans les AMP d’ici 2030, © L'Humanité
