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Tour de France. Philipsen ne perd pas le Nord, Evenepoel lâche du temps

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06.07.2025

Dans la 1re étape, une grande boucle entre Lille et Lille (184,9 km), victoire du sprinteur belge Jasper Philipsen (Alpecin). Un coup de bordure dans le final provoque des écarts. Evenepoel et Roglic, piégés, perdent 39 secondes.

Lille (Nord), envoyé spécial.

Acte I, scène I. Depuis des années désormais, les récits des départs ont la vie dure. Il était 13 h 40 dans les rues de Lille, sous un ciel crémeux et une température post-caniculaire, quand les 184 coureurs de cette 112e édition de la Grande Boucle s’élancèrent dans une ambiance de kermesse. De la citadelle de la ville au Beffroi, la chair de poule. Une marée jaune venait d’envahir la capitale des Flandres. La bière et la bonne humeur coulaient à flots, tandis que le peuple ch’ti assistait à la première attaque de ce Tour 2025. Tradition « moderne » respectée : dès le kilomètre zéro, des attaques. L’histoire retiendra, même s’il n’y a jamais rien d’anecdotique chez nos Géants de Juillet, que cinq hommes partirent en éclaireurs pour tracer la nouvelle aventure (Armirail, Thomas, Rutsch, Vercher, Le Berre). D’entrée de jeu, le peloton accepta momentanément l’escapade et laissa filer nos baroudeurs de l’éternel. Un vent de face s’égaillant à 40 km/h, dans la partie vers l’ouest de l’étape, perturba la chevauchée inaugurale. La journée serait longue.

Cette grande boucle entre Lille et Lille (184,9 km) promise à un sprint massif, traversant le Nord et le Pas-de-Calais par quelques cités emblématiques comme Lens, Béthune, Hazebrouck ou Armentières, avec un sprint intermédiaire à La Motte-au-Bois, offrait un parcours plutôt vallonné. Mais non dépourvu de petites difficultés piquantes en guise de hors-d’œuvre : Notre-Dame-de-Lorette (1 km à 7,6 %), Mont Cassel (1,9 km à 3,5 %) et Mont Noir (1,3 km à 6,4 %), placées dans la seconde moitié du tracé.

Dans l’attente d’éventuelles premières escarmouches, le chronicoeur se remémora les propos du Slovène Tadej Pogacar (UAE), triple vainqueur, tenant du titre et grandissime favori : « J’espère être à la hauteur des attentes », disait-il jeudi soir après la présentation des équipes sur la Grand-Place, comme pour répondre la question que tout le monde se pose : attendra-t-il la haute montagne pour dégoupiller quelques banderilles dont il a le secret, ou profitera-t-il des profils façon « classiques »........

© L'Humanité