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Tour de France – 13e étape : Pogacar assomme Vingegaard et Evenepoel

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19.07.2025

Dans la 13e étape, un contre-la-montre en côte entre Loudenvielle et Peyragudes (10,9 km), victoire du Slovène Tadej Pogacar, qui assomme un peu plus Vingegaard et Evenepoel. Dernière journée dans les Pyrénées ce samedi.

Acte I, scène I. Après le séisme et le choc d’Hautacam, la confirmation. La prise de pouvoir de Tadej Pogacar était une chose compréhensible sinon logique, l’écrasement par le vide en fut une autre. Et nos vraies pensées ne restaient pas toujours secrètes, comme depuis l’origine du monde. Question de droiture.

Jeudi, l’entrée dans le Pyrénées, éprouvante dans le col du Soulor, puis dantesque vers les cimes d’Hautacam, laissa donc des morts sous les roues du Slovène. Lui, et les autres. Un monde les séparant. Lui : façon robocop, comme piloté par l’IA, avec une froideur calculée, une absence de sueur sur un corps évidé, un ego à la Hinault et un appétit de cannibale à la Merckx.

Les autres : « Tous en mode survie », selon l’expression d’Yvon Ledanois, le manager d’Arkéa, qui ajoutait : « Et cela ne fait que commencer. J’ai quand même l’impression qu’on va en ramasser beaucoup à la petite cuillère d’ici la fin de la troisième semaine. »

Deuxième journée chez la déesse Pyrène, et pas n’importe laquelle. Un profil ultra-court, entre Loudenvielle et Peyragudes (10,9 km), pour un contre-la-montre d’une difficulté extrême, un format plutôt rare qui n’était pas sans nous rappeler l’exploit de Pogacar en 2020, lors du chrono d’une trentaine de kilomètres s’achevant sur les hauteurs de la Planche des Belles Filles, quand il renversa Primoz Roglic pour la victoire finale, à la veille des Champs-Élysées.

Excusez du peu, en ce vendredi de plein soleil : une course de côte avec arrivée au sommet à Peyragudes, 8 kilomètres d’une montée sèche et brutale, sans répit, à 7,9 % de moyenne. Organismes au supplice, muscles en contorsion, respirations en exténuation totale, jusqu’à la libération de l’effort tout là-haut à l’altiport d’altitude (1 580 m).

Vu l’état des rescapés de ce Tour éprouvant, et tenant compte du coup sur la tête subi par Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel la veille, comment pouvait-on imaginer un vocabulaire autre qu’une réplique tout autant........

© L'Humanité