Une traque « quasi industrielle » : comment le Nord est devenu le laboratoire de la chasse aux allocataires du RSA
La réforme qui conditionne le RSA à quinze heures d’activité sous peine de sanctions a ouvert un boulevard à des dirigeants locaux de droite, pressés d’en découdre avec ce revenu de survie. Dans le Nord, la majorité départementale menée par l’ultralibéral Christian Poiret a poussé la logique coercitive à l’extrême... Récit.
« Accompagnement rénové », « échelle de sanctions », « suspension-remobilisation », « manquements »… En dix tableaux PowerPoint et une heure d’échanges, voilà l’affaire pliée. Nous sommes à l’agence France Travail d’Armentières (Nord) où, le 26 juin, une délégation d’un collectif de précaires et de privés d’emploi a été reçue, au bruit de la sono des militants venus donner de la voix, par « un comité de suivi ».
En l’espèce, une représentante de France Travail et la secrétaire d’une directrice départementale, qui leur ont détaillé les implications du décret « sanctions » relatif à la réforme du RSA, publié le 30 mai au Journal officiel.
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