« Deux agents ont été piqués par des seringues usagées » : la colère des éboueurs de Saint-Etienne, en grève depuis deux semaines
Emmenés par la CGT, près de 95 % des éboueurs de Saint-Etienne sont en grève depuis début avril. Face à une explosion de la quantité de déchets à gérer et une exposition plus grande à des substances toxiques, ils exigent une revalorisation de leur prime « travaux dangereux et insalubres » et de meilleures protections. Le dialogue est au point mort avec la métropole, qui invoque des marges budgétaires restreintes.
À Saint-Etienne métropole (Loire), les camions à ordures n’ont pas quitté leur entrepôt depuis deux semaines. Ni les pressions de l’exécutif métropolitain, ni l’exaspération croissante des riverains face aux montagnes de détritus qui s’amoncellent dans les rues ne semblent pouvoir faire plier le mouvement de grève lancé début avril par les éboueurs de la collectivité, à l’appel de la CGT SEM. Une détermination à la hauteur d’un « ras-le-bol profond ».
Sur le piquet de grève, ce mercredi 16 avril, Michaël Chambas, délégué CGT, livre d’une traite le récit de ce bras de fer entre des dirigeants jugés sourds aux alertes syndicales et des agents qui disent être à bout. Le mouvement est inédit par sa puissance, mobilisant 95 % de grévistes.
Tout commence en 2023 quand, à la suite de la mise en place du tri de biodéchets à la source pour les particuliers et les professionnels (conformément à la loi antigaspillage de 2020), est imposée une refonte des tournées, qui a fait passer le nombre de circuits de collectes de 67,5 en trois passages par semaine pour les........
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