Le député communiste Nicolas Sansu, membre de la commission des Finances, revient sur l’usage politique de la dette et sur la façon dont le discours dominant sape le débat démocratique en faisant croire à l’absence d’alternative.

Que pensez-vous de la façon dont la menace d’une dégradation de la note de la France a été brandie par l’ex-premier ministre François Bayrou ?

Nicolas Sansu

Député PCF du Cher

Nous avons assisté là au paroxysme de l’instrumentalisation de la dette. Pour tenter d’amadouer élus et citoyens et d’obtenir la confiance, François Bayrou a argumenté qu’il fallait réduire nos dépenses sociales, évoqué nos petits-enfants.

Il a aussi dramatisé à l’excès, allant jusqu’à dire qu’il y allait y avoir des interventions extérieures comme en Grèce en 2010, alors que nous n’en sommes pas là du tout et que, sur les marchés financiers internationaux, la demande pour des titres de dette française est plus élevée que l’offre.

Pourtant, la question fondamentale, c’est de

© L'Humanité