Réseaux sociaux : « C’est Nicolas qui paie » ou l’alliance entre le racisme et l’ultralibéralisme
Née sur les réseaux sociaux, l’expression « C’est Nicolas qui paie », critique des dépenses publiques dopée au racisme, devient un cri de ralliement de l’extrême droite. Le signe d’un camp qui assume de plus en plus un projet ultralibéral.
Pour la droite et l’extrême droite, la solidarité nationale qu’ils honnissent a enfin un nom : Nicolas. Depuis plusieurs mois, sur le réseau social X (ex-Twitter), l’expression « C’est Nicolas qui paie » et le compte du même nom – accompagné d’une photo d’un trentenaire en chemise bleue se tenant la tête entre les mains – font florès, pour dénoncer l’impôt et les dépenses publiques.
Les aides sociales, les journaux bénéficiant des aides à la presse, les projets d’aides au développement, une pièce de théâtre subventionnée, les transports rendus gratuits… Toute actualité liée à ces sujets est commentée par la fachosphère et des comptes libertariens par cette seule expression : « C’est Nicolas qui paie ». Soit l’idée que les jeunes cadres dynamiques – toujours représentés en hommes blancs – payent trop d’impôts et, surtout, payent pour les autres.
C’est encore le Figaro, pour qui cette expression est un « moyen de dénoncer la gabegie qui aggrave de plus en plus la dérive des comptes tricolores », qui en parle le mieux dans son édition du 17 juin : « « Nicolas » est le jeune actif, qui paye des impôts, et qui doit soutenir par ses contributions sociales à la fois les retraités qui ne travaillent plus et la part de la population française qui ne travaille pas (chômage, RSA). Rappelons qu’en France 10 % des Français........© L'Humanité
