Explosion des arrêts maladie, démissions en hausse… Pourquoi rien ne va plus chez Monoprix
Des caissières aux directeurs de magasins, les salariés du fleuron du groupe Casino se disent au bout du rouleau. Des données consultées par l’Humanité montrent l’ampleur du malaise.
C’est la pépite d’un groupe en perdition, l’un des nouveaux joyaux de la couronne du milliardaire Daniel Kretinsky récemment débarqué dans la grande distribution. En 2023, le géant Casino prend l’eau de toute part, plombé par la folie des grandeurs de son dirigeant d’alors, Jean-Charles Naouri. Au bord du dépôt de bilan, le groupe est vendu à la découpe et le milliardaire tchèque s’installe aux commandes, bien décidé à valoriser les morceaux les plus juteux, parmi lesquels Naturalia, et surtout Monoprix.
Vénérable institution implantée en France depuis 1932, c’est l’une des enseignes préférées des urbains qui n’ont pas de problèmes de fins de mois, la vache à lait un peu affaiblie mais toujours vaillante d’un groupe dans la tourmente : en 2024, Monoprix et ses quelque 257 magasins ont encore généré la moitié du chiffre d’affaires de Casino (soit 4 milliards d’euros), avec un taux de marge de 9,4 %, de loin la plus élevée de toutes les marques de la multinationale.
Mais si la vitrine brille toujours, il y a le feu dans les couloirs. Des caissières aux cadres, beaucoup de salariés se disent au bout du rouleau,........
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