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« Tu la fermes ou t’en veux une autre » : au « procès de la BRAV-M », deux agents face à un enregistrement accablant

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06.04.2025

Accusés par des étudiants de violences et de menaces, dont certaines avaient été enregistrées, lors des manifestations contre la réforme des retraites en 2023, des agents de la BRAV M comparaissaient devant le tribunal de Bobigny jeudi 3 avril. Une audience tendue.

Salle comble ce jeudi 3 avril, au tribunal correctionnel de Bobigny pour le « procès de la BRAV M », particulièrement suivi. Dans une ambiance tendue, se serrent sur les bancs de la salle d’audience publique, proches des victimes, journalistes et plusieurs soutiens des policiers incriminés, venus manifester silencieusement leur solidarité envers les collègues. Deux policiers de la BRAV-M comparaissent pour des violences et menaces à l’encontre de deux jeunes interpellés en mars 2023, en marge des manifestations contre la réforme des retraites, et huit autres, pour complicité puisqu’ils ont assisté à la scène sans intervenir.

C’est le parquet qui avait renvoyé Pierre L. et Thomas C., devant la justice pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique » et « menaces réitérées » contre un jeune étudiant tchadien, tandis que les huit autres fonctionnaires de police, dont sept étaient présents à l’audience, seront jugés à la suite d’une citation directe (une procédure qui permet à un plaignant de saisir directement un tribunal, sans passer par le parquet) déposée par Adoum Souleyman, l’étudiant agressé et molesté, et une autre jeune femme arrêtée en même temps que lui, à grand renfort d’insultes dont elle dénonce le caractère antisémite.

Les faits remontent à la nuit du 20 au 21 mars 2023. Ce soir-là, alors que l’unité de la Brave M intervient pour « disperser un........

© L'Humanité