Manifestation néofasciste à Paris : derrière le folklore, l’ultradroite frappe encore
Ce samedi 10 mai, comme chaque année depuis trente ans, l’extrême droite radicale se rassemble à Paris pour battre le pavé. Loin d’être à la marge, les extrémistes qui composent cette mouvance font régulièrement parler d’eux et voient leurs obsessions se normaliser dans le débat public.
Crânes rasés, croix celtiques et chants identitaires. Chaque année, nationalistes et néonazis investissent les rues de Paris pour défiler de la station Port-Royal à la rue des Chartreux via le boulevard Montparnasse, la rue de Rennes et la rue d’Assas. Tout de noir vêtus, au rythme du slogan « Europe, Jeunesse, Révolution », ils sont plusieurs centaines à marcher au pas dans les rues de la capitale à l’appel du « C9M », pour Comité du 9-Mai. Créée après la mort du militant nationaliste Sébastien Deyzieu, le 7 mai 1994, décédé en tombant d’un toit alors qu’il était poursuivi par la police, cette commémoration annuelle est devenue le rendez-vous incontournable de l’ultradroite hexagonale.
Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, a pris mercredi 7 mai une série d’arrêtés d’« interdiction de manifester », visant à la fois le défilé nationaliste prévu ce samedi 10 mai, mais également l’installation d’un « village antifasciste » place du Panthéon et une contre-manifestation « antifasciste et antiraciste » empruntant le même parcours que celui du C9M. Un coup d’épée dans l’eau ? L’année dernière, le préfet avait vu ses........
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