Dix-huit mois après le coup d’État d’août 2023 qui a chassé les Bongo du pouvoir, le petit pays pétrolier va voter pour élire son président. Qui sera, sans surprise, le général qui a verrouillé le pouvoir après la période de transition.

L’homme semble doté d’un solide ego. Un « acte de bravoure héroïque », c’est ainsi que Brice Clotaire Oligui Nguema qualifie le coup d’État mené par lui-même en août 2023, et qui a mis fin à cinquante-six années d’une des dynasties emblématiques de la Françafrique, celle des Bongo.

« Le 30 août 2023, 90 % des Gabonais étaient heureux du simple fait de mettre fin aux Bongo. Mais assez rapidement, nous avons vu que son but était de prendre le pouvoir à terme », estime Régis Essono, membre de l’association Survie et issu de la diaspora gabonaise. Ce 12 avril, les électeurs sont appelés aux urnes pour élire un président après dix-huit mois de transition dirigée par Brice Oligui Nguema. Un scrutin dont l’issue ne fait aucun doute.

La dynastie Bongo, Brice Oligui Nguema y est étroitement lié :

© L'Humanité