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La droite, le RN et quelques autres défendent Le Pen, mais qui défend encore la probité des élus ?

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09.04.2025

À la suite de la condamnation de Marine Le Pen en première instance pour détournement de fonds publics, une partie des réactions politiques se sont concentrées sur les juges, plus que sur l’absolue nécessité de probité des élus.

Parmi les 24 condamnés en première instance pour « détournement de fonds publics », on compte bien des noms connus de la vie politique française : Marine Le Pen, Louis Aliot, Nicolas Bay, Julien Odoul… Élus européens, députés, maires, ils ne représentent pas que leur propre identité. Ils ont une écharpe, des fonctions. Et elles les obligent. En particulier à « propager l’esprit public » et « l’amour des lois », comme le disait Robespierre.

Mais par son jugement du 31 mars, en attendant que la cour d’appel ne se prononce, le tribunal correctionnel de Paris a estimé qu’ils ont contrevenu à la loi et failli à leurs devoirs. Le scandale est là. D’où les peines d’inéligibilité prononcées. Pourtant, suivant les outrances du Rassemblement national (RN), dont les cadres qualifient les juges de « rouges » et de « tyrans », de nombreux ministres, élus et représentants républicains ont préféré déporter le sujet. Le scandale, ce serait la justice, coupable de ne pas accorder de privilèges.

Parmi eux, le Premier ministre, François Bayrou figure en bonne place. « Troublé » par ces condamnations, selon son entourage, celui-ci a rapidement fait part de ses « interrogations » devant l’Assemblée nationale, allant jusqu’à inviter les parlementaires à conduire une « réflexion » pour venir à bout de « l’exécution provisoire d’une peine ».

C’est pourtant ce même François Bayrou qui, en 2013, au moment de l’affaire Cahuzac (ministre socialiste........

© L'Humanité