Contre la science, l’internationale obscurantiste passe à l’offensive
L’assaut antiscience de Trump depuis son retour au pouvoir a beau être particulièrement violent, d’autres pays, à commencer par la France, voient aussi le pouvoir politique attaquer les chercheurs.
Le 20 janvier dernier, parmi les dizaines de décrets qu’il a signés ce jour-là, Donald Trump en a paraphé un indiquant que le gouvernement américain ne reconnaîtrait désormais que deux sexes, masculin et féminin. Un autre mettait fin au programme de promotion de la diversité (DEI) qui, dans le domaine académique en particulier, soutenait les étudiants et chercheurs issus des minorités. Le même jour, il ordonnait le retrait des Etats-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Accord de Paris. Ce n’était que le premier jour de son mandat.
Outre leur rapidité…
Le 20 janvier dernier, parmi les dizaines de décrets qu’il a signés ce jour-là, Donald Trump en a paraphé un indiquant que le gouvernement américain ne reconnaîtrait désormais que deux sexes, masculin et féminin. Un autre mettait fin au programme de promotion de la diversité (DEI) qui, dans le domaine académique en particulier, soutenait les étudiants et chercheurs issus des minorités. Le même jour, il ordonnait le retrait des Etats-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Accord de Paris. Ce n’était que le premier jour de son mandat.
Outre leur rapidité, la sidération qu’ont provoquée ces attaques vient du fait qu’elles s’en prennent à la science sur tous les fronts. Contestation idéologique restriction des financements mise en cause de l’expertise fondée sur les travaux scientifiques, c’est le tiercé perdant de la recherche sous ces premiers mois du deuxième mandat de Trump.
Des échos en France
Cet alliage n’est toutefois pas spécifique aux Etats-Unis. La France notamment offre des échos, certes fortement affaiblis mais tout de même troublants, de la situation américaine. Après les propos de l’ex-ministre de la Recherche Frédérique Vidal demandant au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), en février 2021, d’enquêter sur « l’islamo-gauchisme » à l’université (enquête qui n’aura finalement jamais lieu), ce sont les paniques morales sur le « wokisme » des chercheurs qui se succèdent à un........
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