L’arrêt des programmes d’aide de l’Usaid imposé par le président Trump en janvier 2025 et la baisse des crédits alloués à l’aide publique au développement par les pays européens dont la France font déjà sentir leurs effets. On estime que l’aide publique au développement des pays développés pourrait baisser de 50 milliards de $ en 2025, soit près d’un quart de son montant total. Face à ce recul drastique, on aurait pu espérer que l’Europe et notamment la France recentre son aide vers les plus pauvres, ceux qui souffrent le plus du retrait américain.

Or, il n’en est rien. La France continue de réduire les enveloppes de dons consacrées aux plus pauvres au profit d’une autre stratégie, celle du financement sous forme de prêts, des pays émergents par l’intermédiaire d’une banque de développement (groupe agence française de développement) dont le portefeuille d’engagement est constitué à 85 % de prêts. La réunion sur le financement du développement organisée à Séville du 30 juin au 3 juillet 2025, qui réunit les banques nationales de développement sous l’égide de l’ONU, vise à populariser cette nouvelle stratégie et pourquoi pas la faire partager par d’autres pays en faisant des banques de développement les nouveaux fers de lance d’une solidarité internationale Nord Sud qui ne peut plus s’appuyer majoritairement sur des agences de développement dont les ressources en don se réduisent.

Pour tenter d’imposer cette nouvelle stratégie, le discours avancé par ses promoteurs en France est maintenant bien rodé. Que ce soit au niveau........

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