L’usage caché des intelligences artificielles par les salariés : shadow AI,...
Longtemps réservées aux ingénieurs et aux chercheurs, les intelligences artificielles (IA) se sont rapidement démocratisées. En quelques années, elles sont passées du statut de technologies d’élite à celui d’outils grand public, intégrés à nos smartphones et ordinateurs. Des algorithmes d’aide à la décision aux assistants conversationnels, les IA s’imposent comme de véritables assistantes. Cette accessibilité bouleverse la frontière entre usages personnels et professionnels, favorisant une adoption spontanée parfois en cachette par les salariés cherchant à accroître leur productivité. Mais cette popularité croissante cache une adoption encore limitée dans les entreprises. Selon une récente étude de l’INSEE, à peine une entreprise sur dix en France affirme utiliser des IA. Un chiffre déjà en retrait par rapport à la moyenne européenne (13% en 2024) et qui paraît presque dérisoire face aux niveaux d’adoption bien plus élevés observés en Chine ou aux États-Unis. Pourtant, le contraste est frappant. En France, le rapport INRIA-Datacraft (2025) révèle que ChatGPT est devenu l’outil le plus utilisé en shadow AI, détrônant LinkedIn Business Solutions, leader les deux années précédentes.
Ce paradoxe est révélateur : les IA demeurent marginales dans les stratégies affichées des organisations, mais elles s’imposent déjà dans les pratiques quotidiennes des salariés. Un usage caché, loin d’être anodin, qui fait surgir des risques majeurs pour les entreprises en matière de sécurité, gouvernance, conformité et alimente une inquiétude grandissante dans les directions.
Le shadow AI ?
Si vous n’avez jamais entendu parler du shadow AI, détrompez-vous : ce n’est pas le nom d’un nouvel outil, mais une pratique déjà bien réelle, qui s’immisce parfois dans le quotidien professionnel sans que l’on en ait conscience.
Concrètement, le shadow AI désigne l’usage non encadré d’outils d’IA comme ChatGPT, Mistral, Copilot ou Gemini par des salariés, sans validation ni supervision de leur entreprise. Le phénomène n’est pas nouveau. Dans les années 2000, le shadow IT avait déjà fait son apparition : les employés contournaient les logiciels........





















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