Le train cher n'est pas une fatalité !
« Le TGV n’est pas un service public ». Avec sa phrase choc, Jean-Pierre Farandou a mis en lumière les conséquences directes des choix politiques opérés depuis 2017. Alors que la demande de train explose et que les prix continuent de s’envoler, comme cela a encore été prouvé avec l’ouverture des ventes estivales le 12 mars dernier, le nombre de dessertes ne cesse de diminuer, signe d’un système à bout de souffle. Si nous voulons éviter de le dynamiter, il est urgent de revoir le modèle économique de notre système ferroviaire !
40 % des prix des billets de train correspondent à des droits de péages (les plus chers d’Europe !) pour l’utilisation du réseau. Celui-ci nécessite des investissements colossaux, or la reprise de 35 des 43 milliards d'euros de dette de la SNCF entre 2019 et 2022 a été le corollaire à l’imposition de règles drastiques à sa filiale gestionnaire du réseau ferré, SNCF Réseau.
Bridant sa capacité d’investissement, à travers un « contrat de performance » qui la lie à l’Etat, le gouvernement l’empêche de mener à bien l’ensemble de ses missions. Les engagements financiers de l’Etat sont insuffisants et SNCF Réseau a besoin de plus en plus d’argent et doit fermer des lignes pour réaliser des travaux toujours plus conséquents, empêchant donc de baisser des péages, et in fine les prix des billets.
SNCF Réseau dispose cependant d’une autre source de revenus : la réinjection des bénéfices de SNCF Voyageurs, à travers un fonds de concours créé au moment de l’ouverture........
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