Santé à deux vitesses en terres vaudoises?
En pleine pause estivale, on a appris que le gouvernement vaudois prévoyait d’opérer des coupes drastiques dans la santé dès 2026, mettant à mal les établissements sanitaires qui bénéficient le plus des «prestations d’intérêt général» (PIG), qui sont des subventions directes et qui représentent entre 500 et 600 millions de francs par an. Certes, le Conseil d’Etat vaudois nous dit depuis six mois que ses finances vont mal, qu’il faut économiser; et c’est là que le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) a vu la meilleure ligne budgétaire où raboter des millions.
Avec quelles conséquences? Tout d’abord, voyons à quoi correspondent ces PIG. Il s’agit d’un mécanisme de financement pour des missions spécifiques de santé publique prévu depuis 2012, défini clairement dans la modification de la Loi fédérale sur l’assurance maladie (LAMal) d’alors. La loi révisée avait introduit un changement radical dans la planification hospitalière. Chaque canton devait établir sa liste d’hôpitaux publics mais aussi privés – qui, dès 2012, bénéficient eux aussi d’un financement de l’Etat. Les........
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