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Un jeu d’adresse

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17.08.2025

Le 1er juillet approchait à grands pas (ou plutôt à grandes pointes extra-larges). La fête officielle du déménagement sera ouvertement lancée ; les restaurants de pizza peineront à fournir ; des centaines d’élèves, dont Thomas, seront forcés de changer d’école.

Idem pour Mme Julie, qui, elle, venait d’obtenir un poste menant à la permanence. Cette dernière pourra enfin arrêter de changer d’école d’année en année. Elle décide donc d’emménager tout près de sa nouvelle école ; il y a même un CPE tout près, en espérant qu’il y ait de la place.

C’est une blague, il n’y en a pas.

Comme toute bonne nouvelle enseignante (ou pas), elle a passé une bonne partie de ses matinées estivales à préparer sa nouvelle planification, car les trois journées pédagogiques de début d’année ne sont pas suffisantes. De plus, elle n’a jamais enseigné la quatrième année, où l’on retrouve des examens du ministère. En complément à cela (et c’est d’un ridicule absolu), lors de la prochaine rentrée, son premier jour de travail sera un vendredi afin d’accueillir les élèves un mercredi, et ce, pour des demi-journées. Tandis qu’à l’école voisine, ce sont des journées pleines.

Ses nouvelles collègues travaillent avec leur propre matériel et n’utilisent pas de cahiers approuvés par le ministère — en fait, autorisés par personne. Au fil des matins caniculaires qui lui rappellent sa classe, elle se rend compte que ce sera difficile, car elles utilisent du matériel qui est pédagogiquement inefficace. En espérant que son médecin n’ait pas cette latitude pour l’opérer.

C’est une blague,........

© Le Devoir