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La mauvaise direction

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31.05.2025

Ce n’est pas une histoire de pêcheur. Point d’exagération, ici. Le grand monde de l’éducation ne se porte pas super bien, et ce, malgré le changement de cap vers une nouvelle destination baptisée le « narratif positif ».

Aurions-nous l’audace de demander au capitaine d’un navire de nettoyer le pont à la serpillière, de vérifier la salle des machines ou de préparer les repas pour les matelots ?

« Mille milliards de mille sabords ! » dirait le célèbre capitaine Haddock. Bien sûr que non !

Pourtant, c’est ce que le système demande aux directions d’école, qui n’ont plus, depuis belle lurette, de contrat de travail valide. Nous avons commencé à voir resurgir, ici et là, des affiches en guise de moyens de pression qui dénoncent les lentes négociations qui ont lieu entre le gouvernement et ces piliers de la petite école. Nos directions vont même cesser de faire des heures supplémentaires sans les compter. On comprend pourquoi : à force d’accumuler des heures, elles voient leur taux horaire devenir si bas qu’il finit par te couper le zèle, oups, je veux dire « les ailes ».

La pénurie de personnel frappe de plein fouet les postes de direction, et telle une tempête océanique sur nos écoles, ce vent marin souffle l’équipage vers d’autres rives. Et que font les mandarins de l’éducation pendant ce temps ? Ils ajoutent aux directions toutes sortes d’autres tâches connexes à leur liste déjà bien pleine. Pour mener son navire à bon port, une direction d’école ne devrait pas avoir à jouer le rôle de surintendant de chantier lorsque son école subit des rénovations ou une relocalisation, ni avoir à........

© Le Devoir