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Gaza, baromètre de notre humanité

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27.09.2025

Alors que les experts sonnent l’alarme sur un risque de famine généralisée à Gaza depuis des mois, que des enfants meurent de faim et sous les balles en patientant pour un peu de nourriture, les responsables canadiens s’abritent derrière un langage diplomatique timoré. Alors que Gaza, dont la population est composée à 70 % de femmes et d’enfants, agonise, on disserte à New York sur les détails et les conditions d’un hypothétique État palestinien. Cette scène tragiquement absurde illustre une dynamique bien connue de l’histoire : celle où les préoccupations protocolaires finissent par étouffer l’impératif humanitaire.

Longtemps respecté comme un acteur crédible de la paix, le Canada semble aujourd’hui avoir perdu sa voix. Le Canada, malgré sa géopolitique a priori singulière et défavorable, a su devenir une voix écoutée. Constitué dans l’immensité, continuellement préoccupé par sa stabilité intérieure et dormant dans le même lit qu’un éléphant (les États-Unis), il a très souvent su faire entendre une parole forte et juste.

Mû par un génie géopolitique unique, Lester B. Pearson a pu imaginer un rôle singulier pour notre pays : celui d’artisan de la paix, non........

© Le Devoir