La baguette magique de l’indépendance
Les indépendantistes ont bien rigolé lorsque le chef du Parti libéral du Québec a affirmé d’une manière pas très originale que la souveraineté n’était pas une baguette magique. « Merci, Pablo Rodriguez, de défoncer cette porte ouverte », a même déclaré Jean-François Lisée sur les réseaux sociaux, comme si cette formule éculée, maintes fois reprise par les partisans du fédéralisme et du statu quo, allait de soi, ne pouvait pas être contestée ni même contextualisée.
Bien sûr que l’accession du Québec à la souveraineté ne fera pas pousser de l’argent dans les arbres comme par magie, ne réglera pas du jour au lendemain tous nos problèmes en éducation et en santé, pas plus qu’elle ne fera disparaître tous les nids-de-poule sur nos routes.
Mais attention ! Un peuple qui, après tant d’échecs, de doutes et de craintes, trouve enfin le courage de se dire oui pour devenir souverain, indépendant et libre de son destin : voilà une décision politique et existentielle aux dimensions incommensurables qui a le pouvoir de donner des ailes, d’insuffler de la fierté et de générer bien des «........
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