Autrefois, nos ancêtres découpaient de gros blocs de glace sur le fleuve, les faisaient flotter jusqu’à la berge, puis les chargeaient sur un traîneau tiré par un cheval. Pour les garder des mois durant, ils creusaient des trous à même le roc du cap Diamant et recouvraient la glace de paille. Résultat : de la fraîcheur à portée de main… et des pina coladas à l’année ! Enfin, vous voyez l’idée.

On trouverait encore aujourd’hui ces « trous à glace » à Cap-Blanc. Cet été, ce sont les habitants du quartier qui m’en ont parlé, comme on transmet une mémoire locale. Ces récits de cavités où l’on conservait jadis la glace m’ont aussitôt ramenée vers une autre cavité oubliée, creusée sous nos pieds : le tunnel Dufferin, situé sous l’avenue Honoré-Mercier. Ce tunnel, vestige d’un projet autoroutier abandonné, est un vaste espace souterrain où la température demeure plutôt constante.

Un lieu qui, il faut le dire, occupait déjà mes pensées alors que je cherchais quelle utilité nous pourrions bien lui donner. Car si vous demandez à la géophysicienne que je suis, le........

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