Naviguer entre l’IA et la culture demande prudence, courage et équité
Ces derniers mois, trois publications sur l’intelligence artificielle (IA) et la culture ont été publiées, toutes financées par le ministère de la Culture et des Communications : en juin, le manifeste « L’art est humain ! » d’un collectif d’associations syndicales en culture ; à la mi-août, le rapport du chantier « ART-IA » coordonné par la Société des arts et technologies, Sporobole et Projet collectif ; il y a quelques jours, le rapport du Groupe de travail sur l’avenir de l’audiovisuel au Québec (GTAAQ), où l’IA était un sujet parmi plusieurs autres. Par mesure de bonne gouvernance, il est essentiel de noter les points de convergence et de divergence de ces travaux. Je me limiterai ici à trois observations principales.
Premièrement, sur la gestion des données. Dans le rapport du GTAAQ, on écrit que les données devraient être un bien commun. Il est vrai que c’est avec elles qu’on éclaire l’adoption de politiques et la direction de programmes de financement publics. De plus, une base de données ouverte est une infrastructure de connaissances permettant à certains savoirs d’émerger et de circuler publiquement.
Les travaux du chantier ART-IA ont cependant montré la complexité de définir l’étendue de ce qu’on considère « commun » en tant que technologie. Alors qu’on cherche d’un côté........
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