Une brèche, même dissimulée, reste une brèche
Le gouvernement de Mark Carney y est allé d’une volte-face aussi surprenante que spectaculaire pour tenter d’éviter à tout prix d’échauffer les esprits, dans le dossier de la contestation de la Loi sur la laïcité de l’État québécois (loi 21). C’était toutefois bien mal préjuger de la réponse du Québec, qui, bien qu’un peu fourbe dans sa réplique, décèle avec raison une persistante volonté fédérale, si subtile soit-elle devenue, de réécrire l’équilibre constitutionnel. L’espoir d’Ottawa d’apaiser ainsi les débats se trouve en outre trompé par le calendrier de la Cour suprême, qui vient de confirmer que le tribunal ne prévoit pas entendre cette cause avant l’hiver prochain, soit en pleine précampagne électorale québécoise. Malgré les subterfuges employés par les libéraux fédéraux pour les éviter, des déchirements, il y en aura.
Le Parti libéral de Mark Carney n’a que faire des leçons de morale et de valeurs de son prédécesseur. Alors que l’ancien premier ministre Justin Trudeau vilipendait la loi 21 en la qualifiant de discriminatoire à chaque occasion, le gouvernement Carney, lui, s’abstient même, dans © Le Devoir
