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Les choix comptables de Mark Carney

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16.08.2025

En l’espace d’à peine 150 jours au poste de premier ministre canadien, Mark Carney n’a pas perdu de temps pour imposer sa marque aux affaires de l’État. Laquelle se révèle, dans ces premiers pas, celle d’un financier, néophyte de la politique, aux choix d’abord comptables et parfois discutables.

Décisif, expéditif, Mark Carney est un premier ministre pressé — par le statut de son gouvernement minoritaire, de même que par l’incertitude économique semée par la guerre commerciale du président américain, Donald Trump, qu’il tente difficilement d’apaiser. La capitulation de son gouvernement, avec l’abandon cet été la taxe sur les services numériques, tout juste avant son entrée en vigueur, en est l’illustration même. Une abdication précipitée de la souveraineté numérique canadienne, qui finalement n’a en rien calmé l’irrationnel Trump.

À la vision libérale progressiste de Justin Trudeau, qui enchaînait les ingérences fédérales au nom d’une bonification du filet social, succède chez Mark Carney une doctrine résolument économique, de transformation et de relance de la productivité canadienne. D’une vision campée à l’autre, l’équilibre court toutefois le risque de se perdre. Les environnementalistes n’étaient pas les seuls........

© Le Devoir