Le vent gonfle
Bien que les élections partielles n’expriment toujours qu’un instantané de l’humeur populaire du moment, bien que le dernier scrutin fédéral ait fait voler en éclats toute habituelle prédictibilité politique, la traditionnelle circonspection d’analyse de ces scrutins circonscrits s’accompagne cette fois-ci de ses propres bémols dans Arthabaska-L’Érable. Car le verdict rendu lundi, par des résultats électoraux affichant un tel écart entre les formations politiques, ne peut être que sans équivoque.
Ce bastion de la Coalition avenir Québec, représenté par le parti de François Legault depuis 2012 et lui ayant accordé encore en 2022 l’une de ses plus confortables majorités, n’a pas hésité à renier complètement la CAQ pour lui servir une sévère dégelée. La dégringolade est vertigineuse : d’appuis frôlant 52 % il y a trois ans, le parti n’a conservé qu’un famélique 7 %. Le Parti québécois, en contrepartie, a remporté 46 % des voix, après s’être contenté de 10 % lors des dernières élections générales, et ainsi arraché une troisième circonscription d’affilée aux caquistes. Le vent populaire qui souffle en travers de la CAQ s’est résolument rangé pour l’instant derrière le PQ.
Avec un taux de participation de 60 %, en plein mois d’août........
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