Sonia LeBel, fraîchement nommée ministre de l’Éducation à la faveur du dernier remaniement ministériel, est la troisième ministre à occuper ce poste depuis l’arrivée de la Coalition avenir Québec (CAQ) au pouvoir, et la sixième depuis les 10 dernières années. L’alternance des partis au pouvoir et les mouvements de ministres au sein des gouvernements ne favorisent pas le moins du monde la continuité et un esprit de cohérence là où, hélas, il s’agit d’une condition de succès. Et ce sont les acteurs du réseau de l’éducation qui en paient le prix — les élèves au tout premier chef, les membres du personnel et les parents ensuite.

Chaque nouveau ministre qui arrive est une occasion de rêver mieux et plus grand. Mme LeBel, en sa qualité d’ex-présidente du Conseil du trésor, a mené les dernières négociations en éducation. Elle maîtrise bien la situation financière du réseau et les conditions d’exercice du personnel qui y travaille.

Elle surgit à l’Éducation à un drôle de moment : celui où le gouvernement de François Legault a choisi de ne plus inscrire l’éducation au rang de ses priorités, qui riment désormais avec économie, efficacité, sécurité et laïcité. Cela peut sembler anodin, mais ce silence symbolique est désolant : l’éducation est-elle devenue désormais synonyme d’un tel........

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