Démocratie en lambeaux
Peu après la confirmation du décès de l’influenceur Charlie Kirk, mercredi, le président de la Chambre américaine des représentants, le républicain Mike Johnson, a appelé les élus à quelques secondes de silence et de prière pour honorer la mémoire du jeune militant conservateur de 31 ans. Trente secondes plus tard, M. Johnson s’évertuait à faire taire la foule, martelant son pupitre, multipliant les « chut ! » devant un parterre dissipé. Démocrates et républicains n’en avaient que faire, tout occupés qu’ils étaient à s’invectiver d’un côté comme de l’autre.
Voilà ce que les leaders politiques américains offraient en spectacle peu après le décès d’un des leurs. Incapables d’exprimer ensemble le rejet d’une telle violence politique, peu importe le camp, et prompts à s’accuser les uns les autres d’être à la racine de cette flambée de violence dirigée contre l’expression de la parole politique. Charlie Kirk, jeune militant allié de Trump parmi les plus en vue dans le camp conservateur, prenait la parole devant un parterre de 3000 personnes mercredi, à l’Université d’Utah Valley, lorsqu’un tireur embusqué l’a atteint d’une balle au cou alors qu’il répondait à une question portant sur les tueries. Le coup fut fatal. Les autorités de l’Utah ont finalement © Le Devoir
