L’assassinat de l’influenceur Charlie Kirk donne lieu à différents articles sur la droite évangélique américaine dont il se réclamait, mais nombre d’entre eux ne s’enfargent pas dans les nuances lorsqu’ils abordent le christianisme considéré implicitement sous l’angle d’un conservatisme réactionnaire. Dans ces articles, tout se passe comme s’il suffisait de dire que des personnes ont des « valeurs chrétiennes » ou qu’elles « lisent la Bible » pour comprendre qu’il s’agit de groupes conservateurs et de droite. Comme si cela allait de soi que ces valeurs étaient conservatrices, voire réactionnaires, et que la Bible n’en était que le réservoir de sens.

On aurait, en d’autres temps, précisé ces valeurs et qualifié cette lecture de fondamentaliste. Une telle perspective arrange évidemment les groupes concernés, qui ainsi se voient dépositaires du titre de « chrétiens » et de « lecteurs de la Bible ». Ça arrange aussi, bien entendu, ceux qui font profession de pourfendre la religion en soi ou le christianisme en particulier : ils ont devant eux le portrait brossé sur mesure de leur « ennemi », au point de rendre superflue de leur part toute argumentation.

Les laissés-pour-compte dans cette affaire, ce sont les « autres » chrétiens ou........

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