Une « camisole de force » est en général utilisée dans une clinique psychiatrique pour calmer les patients trop agités. Dans son discours du 10 septembre, à l’occasion du remaniement ministériel, le premier ministre Legault a utilisé ce terme dans un tout autre sens : « Le système dans lequel on évolue depuis des décennies a atteint ses limites. Le système qu’on a actuellement, qu’on s’est imposé au fil des décennies, est devenu une camisole de force. » Il a exprimé ainsi les limitations dont souffrirait son gouvernement limité dans ses capacités d’action : « Tout est long, compliqué et de plus en plus coûteux. »

En écoutant le début de ce discours, je me suis dit l’espace d’un moment, ça y est, il va retrouver son credo nationaliste, il va nous proposer un référendum sur le rapatriement de nos compétences et d’une partie de nos budgets actuellement détenus par Ottawa.

Mais pas du tout ! Pour sortir de cette camisole de force, le premier ministre a un plan. Il demande à chaque ministère de faire le ménage dans la bureaucratie, dans la réglementation et dans les délais imposés aux services à la population et au développement de l’économie. Il a aussi une cible principale : « l’environnement ne peut plus bloquer le développement », affirme-t-il. Il faut selon lui revoir, évidemment à la baisse, le plan de lutte contre les

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