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La montée de la tuberculose au Nunavik peut être freinée, mais Québec en a-t-il la volonté?

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13.09.2025

La tuberculose, une maladie infectieuse transmise par voie aérienne, représente l’une des disparités de santé les plus frappantes entre les Inuits et leurs concitoyens québécois. Actuellement, le risque de tomber malade de la tuberculose est 1000 fois plus élevé pour les Inuits du Nunavik que pour les autres Québécois nés au Canada.

Pourquoi est-ce important de s’en soucier ? D’abord, parce que la tuberculose peut être fatale, en particulier chez les jeunes enfants. Ensuite, parce que la tuberculose peut endommager de façon permanente le corps et entraîner des symptômes à long terme (essoufflement ou pire) même après la guérison. Finalement, parce que traiter la tuberculose nécessite des ressources et que le système de santé du Nunavik, comme d’autres dans notre province, est déjà surchargé et sous tension.

Ce n’est pas la première fois que le Nunavik est aux prises avec des niveaux élevés de tuberculose. La maladie a été introduite dans le territoire au début du XXe siècle à travers des interactions avec des personnes d’origine européenne. Cela a mené à une épidémie majeure associée à une mortalité élevée. Lorsque les autorités fédérales sont intervenues, au milieu du XXe siècle, elles ont répondu en envoyant les individus infectés se faire traiter à des milliers de kilomètres de leurs familles. Ces ruptures sur des mois, voire des années, ont causé des traumatismes psychologiques considérables et des bouleversements sociaux dans les communautés inuites vivant ces déchirements.

Les taux de tuberculose ont diminué vers la fin du XXe siècle, mais sont repartis à la hausse au XXIe siècle. Les chiffres se sont particulièrement aggravés au cours des 10 dernières années. Alors que 2025 entame son........

© Le Devoir