Faire la paix
Je sais que nous sommes nombreux à être particulièrement préoccupés par la guerre ces temps-ci. Les conflits se sont intensifiés de partout dans les dernières années. Et la présidence de Trump rend la géopolitique plus volatile. Ici, au Canada, on s’apprête à faire des investissements historiques en défense nationale. Il semble qu’une course mondiale à l’armement reprenne — des dépenses publiques qui finissent toujours par se faire au détriment d’autres formes de soutien à la population. Ça réveille des fantômes de la guerre froide.
Mais aujourd’hui, j’ai plutôt envie de vous parler de paix. Du courage et de la force collective que ça prend pour la bâtir et la maintenir. De ce que la paix implique comme volonté d’introspection, de réconciliation, de reconstruction, d’évolution et de guérison.
Je suis partie au Kosovo à la fin du mois de mai. J’y étais pour le Forum international sur les femmes, la paix et la sécurité — un rendez-vous pour des diplomates, des journalistes et des leaders de la société civile des quatre coins du globe. Parallèlement, j’ai pu explorer un peu le pays et visiter les musées et les fondations qui travaillent à la mémoire de la guerre contre l’ex-Yougoslavie, dont les images ont fait le tour du monde à la fin des années 1990. Et surtout, j’ai pu rencontrer les gens.
J’en parle maintenant parce que c’est le genre d’expérience qui prend quelques semaines à digérer.
Je tiens entre mes mains un recueil de témoignages dont je traduirais le titre par Au-delà de la douleur, vers le courage. Récits sur le traumatisme de la........© Le Devoir
