Protéger les consommateurs, oui, mais sans punir les détaillants!
Oui, il faut s’attaquer à l’obsolescence programmée, mais pas au détriment des détaillants québécois. Nous partageons pleinement l’objectif de prolonger la durée de vie des biens de consommation. Mais encore faut-il que les moyens choisis soient justes, applicables et ancrés dans la réalité du terrain. Ce que propose présentement le gouvernement risque de faire porter le poids de cette transition sur ceux qui n’ont aucun pouvoir sur la fabrication des produits qu’ils vendent.
Le projet de règlement actuellement soumis à consultation manque sa cible. Il impose des obligations qui reposeraient presque exclusivement sur les épaules des détaillants québécois, sans mécanisme clair pour encadrer le partage des responsabilités avec les fabricants, pourtant premiers responsables de la qualité des produits mis en marché.
Bien que le secteur du commerce de détail soit en première ligne de l’application du règlement, il semble qu’il n’ait pas été pleinement impliqué en amont du processus. Aucun dialogue structuré ne semble avoir été engagé pour évaluer de manière approfondie les impacts économiques, logistiques ou opérationnels sur les entreprises québécoises. Il est étonnant qu’un règlement aux conséquences aussi importantes puisse être adopté sans une concertation plus transparente avec les parties concernées.
D’après l’analyse d’impact réglementaire, les durées proposées semblent s’appuyer sur un inventaire de décisions des petites créances. Il s’agit par nature........
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