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Sommes-nous complices de la violence comme spectacle?

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24.09.2025

Des humiliations diffusées en direct aux assassinats commentés en ligne, les réseaux sociaux transforment la souffrance humaine en divertissement. Ce glissement n’est pas anodin : il banalise la mort, érode notre empathie et efface peu à peu notre humanité.

À l’origine, ces plateformes se voulaient des espaces d’ouverture et de dialogue. Elles sont devenues, trop souvent, des arènes de déshumanisation. Ce qui choque aujourd’hui n’est pas seulement la violence elle-même, mais sa mise en scène, la jouissance qu’elle suscite et l’indifférence, parfois l’hilarité de ceux qui regardent.

Le mécanisme est connu. Réduire l’autre à une étiquette unique : migrant, trans, chrétien, juif, musulman, fasciste pour mieux lui dénier son humanité. Une fois l’étiquetage établi, l’agression devient acceptable, parfois désirable.

L’anonymat relatif, l’effet de meute et la logique........

© Le Devoir