Y aura-t-il une fin au profilage racial?
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a dévoilé récemment sa nouvelle politique d’interpellation, dans une approche qui renforce les libertés civiles, du moins en théorie. Ce geste s’inscrit dans la longue marche visant à enrayer le profilage racial au sein de la police, un parcours parsemé d’embûches.
Le chef du SPVM, Fady Dagher, est en phase avec son époque. Du temps où il était chef de la police de Longueuil jusqu’à aujourd’hui, il s’efforce de renforcer le lien social entre l’organisation policière et la société qu’elle doit servir et protéger. On ne saurait trouver plus fidèle partisan de l’approche de la police communautaire, ou police de proximité, esquissée à partir du milieu des années 1990. L’inconvénient avec cette réforme pleine de bonnes intentions, c’est qu’elle n’est jamais parvenue à renforcer la relation de confiance entre la police montréalaise et les citoyens issus de la diversité.
Le profilage racial a fait l’objet d’un laisser-faire pendant de nombreuses années au sein des forces policières, à Montréal comme ailleurs. Le phénomène, bien documenté, fut même nié à certaines époques. En dépit d’une prise de conscience des organisations policières et de l’élaboration de politiques et de plans d’action, les pratiques d’interpellation aléatoire, basées sur aucune autre raison que la couleur de la peau ou........
© Le Devoir
