Un choix risqué et calculé
Le Canada s’est joint à la longue liste des pays prêts à reconnaître l’État de Palestine à l’Organisation des Nations unies, sous certaines conditions, alors que la famine s’installe à demeure dans les ruines de Gaza. L’annonce du premier ministre Mark Carney survient à un moment critique du conflit entre le Hamas et Israël, mais son impact reste symbolique en présence de deux belligérants qui ont assassiné la solution à deux États dans un autre siècle.
Dans l’immédiat, la position du gouvernement Carney vaut des ennuis et des déchirements au Canada. Le président des États-Unis, Donald Trump, a bondi sur l’occasion pour affirmer que la conclusion d’un accord commercial avec le Canada s’annonçait « très difficile » en raison de ce geste. Ses propos s’inscrivent dans une stratégie odieuse qui l’amène à mélanger la négociation commerciale avec l’ingérence dans les affaires d’un autre pays. Le Brésil vient d’y goûter. En soutien à l’ex-président Jair Bolsonaro, les États-Unis ont imposé des droits de douane de 50 % sur les produits brésiliens et des sanctions contre un juge de la Cour suprême, Alexandre de Moraes, pour « détention arbitraire » de Bolsonaro et atteinte à la liberté d’expression.
En avançant à l’encontre de la position des États-Unis sur la........
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