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Les espoirs déçus de 1995

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10.08.2025

Avec cette série, l’équipe éditoriale remonte la ligne du temps, du référendum de 1995 jusqu’à nos jours, et braque les projecteurs sur des Québécois dont le legs a durablement marqué notre paysage sociopolitique. Aujourd’hui : les lendemains du référendum.

Au lendemain du 30 octobre 1995, les forces souverainistes et fédéralistes sont frappées au réveil par leur division. « Moins de 50 000 électeurs ont fait la différence », titre Le Devoir (le décompte final portera l’écart à 54 288 votes). Le camp du Non dépasse tout juste la barre des 50,5 % des voix, un résultat à la hauteur de la campagne terne dirigée par Daniel Johnson fils, alors que Jean Chrétien, premier ministre du Canada, agit surtout en amoureux fou des Rocheuses. À l’inverse, le camp du Oui se mord les doigts de ne pas avoir davantage tiré profit de l’immense pouvoir de persuasion du chef bloquiste, Lucien Bouchard, hissé tardivement dans la campagne au rang de chef des troupes.

Jean Chrétien et Lucien Bouchard. Au terme du match quasi nul du 30 octobre 1995, les deux politiciens deviennent les figures centrales d’une éphémère période d’effervescence dans l’histoire contemporaine du Québec qui se referme avec le XXe siècle et leur départ de la vie politique, respectivement en 2003 et en 2001.

Durant cette courte période d’à peine six ans, la voie de tous les possibles est ouverte........

© Le Devoir