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La paix des braves, prélude à la réconciliation

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31.08.2025

Avec cette série, l’équipe éditoriale remonte la ligne du temps, du référendum de 1995 à nos jours, et braque les projecteurs sur des Québécois dont le legs a durablement marqué notre paysage sociopolitique. Aujourd’hui, dans le cadre du dernier texte de la série : la paix des braves.

La paix des braves, c’est la rencontre improbable, en 2002, entre deux nations qui ont accepté de se parler d’égale à égale. L’entente est surtout indissociable de la volonté de deux hommes aux destins et aux visions opposées. D’un côté, le grand chef de la nation crie, Ted Moses. Il n’était ni Québécois ni Canadien, mais Cri. De l’autre, Bernard Landry, premier ministre du Québec. Il n’était ni Cri ni Canadien, mais Québécois.

Sur ces bases — l’acceptation de la différence et la négociation de nation à nation —, les deux hommes sont arrivés à un accord inattendu et innovateur. L’Entente concernant une nouvelle relation entre le gouvernement du Québec et les Cris du Québec, de son nom officiel, marqua une rupture avec le climat de méfiance et la contestation juridique qui avaient caractérisé les rapports entre Québec et les Cris depuis la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois en 1975.

L’Entente, toujours en vigueur, prévoyait des versements annuels indexés de 70 millions de dollars aux Cris en guise de compensation pour........

© Le Devoir