L’ONU ballottée par les crises
Oublions un instant les divagations du président des États-Unis, Donald Trump, qui a profité de sa tribune à l’Organisation des Nations unies (ONU) pour ériger un nouveau monument à sa gloire personnelle. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a sonné la charge pour rappeler à la face d’un monde en guerre l’urgence de renouer avec le multilatéralisme et la coopération.
Pendant que Trump raillait les États membres en leur disant qu’ils « vont en enfer » en raison des flux migratoires incontrôlés, M. Guterres les a avertis que « les piliers de la paix et du progrès » s’effondraient « sous le poids de l’impunité, de l’inégalité et de l’indifférence ». L’ombre des conflits au Soudan, dans la bande de Gaza et en Ukraine, les coupes des États-Unis dans le financement des programmes humanitaires, l’urgence climatique et l’absence d’encadrement de l’intelligence artificielle pesaient lourd dans son discours d’ouverture de la 80e Assemblée générale des Nations unies.
« Nous sommes entrés dans une ère de perturbations inconsidérées et de souffrances humaines incessantes », a déclaré le secrétaire général de l’ONU.
Son discours alarmiste survient dans une période d’accélération des confits armés et des crises qui........
© Le Devoir
