L’échec d’une bonne idée
Le commissaire à la langue française du Québec, Benoît Dubreuil, dresse un portrait préoccupant des initiatives de francisation en entreprise. Pour la majorité des participants, il s’agit d’une voie irréaliste pour favoriser l’intégration à la langue de la majorité. Ces constats en appellent à un sérieux coup de barre, puisque les milieux de travail offrent, après les écoles, les plus belles possibilités d’intégration au fait français.
Bon an mal an, M. Dubreuil fait la démonstration de son utilité. Le Commissaire à la langue française, une institution lancée en 2023, accomplit son mandat comme gardien de la pérennité et de la vitalité du français au Québec. Ses rapports démontrent qu’une vigilance de tous les instants est indissociable du succès, car l’essor de la langue française ne pourra jamais être tenu pour acquis.
Les cours de francisation en entreprise font partie de la panoplie des mesures visant à assurer la pérennité du français. Québec y consacre 12,6 millions de dollars par an, soit 4,3 % du budget annuel en francisation. Dans les deux dernières années, 539 entreprises ont reçu du financement pour offrir des formations à un peu moins de 4800 travailleurs. Seulement, ces formations sont « peu susceptibles de mener à des gains durables », constate M. Dubreuil © Le Devoir
