Et si on réinventait la gestion de l’offre ?
À moins de travailler dans le milieu agricole ou de s’intéresser de près à l’économie agroalimentaire, la gestion de l’offre est le genre de sujet qui passe sous le radar. On en entend vaguement parler, sans trop s’y attarder.
Ces temps-ci, pourtant, elle refait surface. Cette fois, c’est une crise commerciale avec les États-Unis qui ranime la discussion. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le ton a vite monté. Le président, fidèle à lui-même, accuse à tort le Canada d’imposer des tarifs « injustes » sur les produits laitiers américains. Un refrain qu’il connaît par cœur, et qu’il chante fort.
Ici, la gestion de l’offre est souvent défendue avec passion. Elle protège les revenus des producteurs, stabilise les prix, évite la surproduction. Pour certains, c’est un petit miracle de politique agricole. Pour d’autres, un pilier de notre souveraineté alimentaire.
On rappelle souvent que, sans elle, des milliers de fermes auraient disparu, et........
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