Que la course commence !
Alors que s’ouvre cette semaine la 80e Assemblée générale de l’ONU à New York, l’occasion est belle pour des pays historiquement activistes comme le Canada de mettre la pression diplomatique afin que s’enclenche, sans délai et de façon aussi transparente que possible, le processus de nomination du prochain secrétaire général. Et surtout, pour que triomphe enfin une femme à ce poste névralgique.
Le titulaire actuel, António Guterres, ne quittera ses fonctions que le 31 décembre 2026. Mais si l’on se fie à l’expérience de sa propre nomination il y a 10 ans, il est déjà temps de lancer la course à sa succession, ne serait-ce que pour recueillir et rendre publiques les candidatures, puis organiser des audiences comme celles tenues en 2015-2016, avant le vote final dans un an.
Historiquement, la nomination du plus haut fonctionnaire international s’est faite dans le plus grand secret, les grandes puissances (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité) s’entendant sur la personne la moins controversée pour occuper le poste. Trop souvent, le résultat aura été le plus petit dénominateur commun, la docilité espérée du candidat retenu l’emportant sur sa vision politique.
Sous la pression de certains États (dont le Canada) et d’organisations de la société civile, cette procédure a été modifiée lors du dernier cycle de nomination, avec la diffusion publique des candidatures et de leur énoncé politique, la tenue d’audiences ouvertes avec les candidats........
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