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Quand l’eau devient un outil de répression

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01.08.2025

Alors que l'Iran est aux prises avec une crise hydrique, les auteurs dénoncent un réseau corrompu qui accapare les ressources au profit du pouvoir.

En Iran, les coupures d’eau et d’électricité sont devenues une routine quotidienne. Sous un soleil accablant, privés d’électricité en plein été, les citoyens attendent des heures, bidons en main, pour accéder à l’eau potable — un droit fondamental dont ils sont systématiquement privés. Face à cette détresse, la réponse du président Massoud Pezeshkian reste invariable : « C’est la sécheresse, il faut économiser. »

Mais derrière cette justification simpliste se cache une injustice structurelle profonde : un système qui, par un plan délibéré, prive délibérément une grande partie de la population d’un accès aux ressources vitales, comme l’eau, afin de les soumettre à une obéissance passive et quotidienne.

On parle en Iran d’une véritable « mafia de l’eau », que la République islamique aurait mise en place — un réseau corrompu qui accapare les ressources hydriques au profit du pouvoir. Bien que ces propos aient été tournés en dérision par les médias d’État, ils décrivent avec une précision troublante le système mis en place par le régime dès les années 1990.

Depuis la fin de la guerre Iran-Irak et le début de l’ère dite de « reconstruction »,........

© La Presse