Plaire au Prince, mais à quel prix ?
Daddy’s home. Le 25 juin dernier, la Maison-Blanche a publié sur son compte X une vidéo qui résumait le passage de Donald Trump au sommet de l’OTAN sur la musique d’Usher. Pourquoi cette musique ? Lors d’un entretien, le nouveau secrétaire général de l’alliance, Mark Rutte, avait qualifié Trump de daddy, au grand plaisir du principal intéressé.
Le même Rutte – qui fut pendant 14 ans premier ministre des Pays-Bas – offrit ensuite un entretien au New York Times1 où il rivalisa d’ingéniosité pour chanter les louanges du président américain, jusqu’à transformer celui-ci, qui ne cessa de critiquer l’alliance atlantique, en son sauveur.
Mark Carney, lui aussi, flatta Trump lors d’un entretien hivernal où la relation canado-américaine fut, pourtant, à peine abordée devant les caméras. Keir Starmer surprit Trump en lui offrant une invitation au palais de Buckingham, tandis que Benyamin Nétanyahou, plus récemment, voulut lui plaire en le proposant pour le prix Nobel de la paix. Pour ne rien dire des pétromonarchies du Golfe qui, de jet plaqué or en accueils en grande pompe, sont les maîtres indubitables de la flatterie.
Aussi bien dire que le président américain est de plus en plus traité, sur la........
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