Selon l’auteur, le véritable scandale du fiasco SAAQclic se trouve dans la désinvolture avec laquelle sont accordés de gigantesques contrats – souvent à des firmes étrangères – par des ministères ne possédant pas l’expertise pour assurer leur suivi.

« C’est donc un différentiel défectueux qui cause ce bruit à l’arrière ? Ah oui, une voiture allemande, il faut donc changer toute la patente, c’est scellé, pas le choix ? Vous avez dit combien ? Batince… Oui, oui, on va le faire, c’est vous, l’expert ! »

Peu d’expériences sont aussi désagréables, lorsqu’on n’y connaît pas grand-chose, que de devoir se rendre chez le garagiste. Non seulement il y a les coûts, mais il y a surtout le fait de se faire mettre son incompétence en pleine face.

Bien sûr, on peut chercher en ligne, comparer les garages et les soumissions, mais, à moins d’avoir été soi-même mécanicien, on possède rarement l’expertise pour évaluer si la réparation est vraiment nécessaire. Alors, on se rabat sur le coût et sur la réputation du garage choisi. On finit sans doute par payer un peu trop cher, mais « rendu là », il faut bien réparer la voiture – surtout si, biais cognitif des coûts irrécupérables oblige, on y a déjà investi un peu d’argent.

Aussi bien dire que l’ignorance entraîne des coûts. Si ceux-ci sont désagréables lorsqu’il s’agit d’un véhicule, imaginez combien ils peuvent être désastreux lorsqu’il s’agit, pour donner un exemple, de la refonte informatique de grande ampleur d’un service........

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